Point politique Septembre 2017 - Sénatoriales des Français de l'étranger

septembre 18, 2017



Le 24 septembre, dernière échéance électorale au niveau national : les grands électeurs, dont je fais partie, seront appelés à voter pour le renouvellement de la moitié de nos sénateurs ! 

Pour l'élection des sénateurs des Français de l'étranger (12 au total), le collège électoral est composé de 534 grands électeurs (députés et sénateurs des Français de l'étranger, conseillers et délégués consulaires). Ce chiffre est récent, il date de la réforme de 2013 de la représentation des Français de l'étranger. Réforme "copinage", car elle a favorisé l'obtention de voix grâce à l'utilisation de la réserve parlementaire. Ainsi il y a 3 ans, certains sénateurs fraîchement élus ont utilisé la totalité de leur réserve parlementaire en moins de 3 mois... je pense notamment à une subvention reçue, après l'élection, par une association inactive depuis plusieurs années, dont la présidente était grand électeur (élue consulaire)... 

Donc pour l'élection qui arrive, que vous dire ? 

Pendant que la droite se déchire, avec 3 voire 4 listes au total, la gauche (le PS) a quant à elle préféré ne pas afficher de logo du parti ni indiquer d'appartenance politique... Au total, 10 listes en présence, avec comme toujours plusieurs listes d’indépendants. 

Mon choix en tant qu’élue consulaire et grande électrice a été guidé par les considérations suivantes.

Les sénateurs des Français de l’étranger ne sont pas forcement écoutés ou considérés par leurs collègues au Sénat. Cependant, les réformes concernant les Français de l’étranger ont toujours eu lieu, sous Chirac comme sous Hollande. Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir en tête de liste LREM, le co-fondateur de LREM et proche du Président de la République, Philippe Grangeon ! Nous avons préparé le programme porté par la liste en concertation avec lui, et il nous a écouté. En quelques mois, nous avons pu constater, lors de ses interventions, que le Président de la République avait pris en compte le fruit de nos échanges avec Philippe Grangeon. Le reste de la liste est composé de gens symboles du renouvellement, toutes appartenances politiques confondues.

Voter pour une liste autre que LREM ne fera pas avancer les problématiques des Français de l’étranger. 

A droite, que peut faire Joëlle Garriaud-Maylam ? Qu’a-t-elle fait ces 6 dernières années, à part soutenir un dissident qui a fait perdre la droite 2 fois de suite. Qu’a fait la gauche, représentée par Hélène Conway Mouret, directement responsable de la réforme de la représentation des Français de l’étranger, ainsi que de la suppression de la prise en charge des frais de scolarité (PEC) quelques semaines seulement après son arrivée au MAE en tant que secrétaire d’Etat...
Les listes dissidentes de droite n'ont pas davantage de légitimité, avec une représentation de l'UFE d’un côté, et ceux qui ont été écartés par leur parti de l'autre. 
Quant à Jean-Pierre Bansard, il a certes fait un très bon travail d’information depuis plusieurs années avec l'ASFE,  mais je doute qu’il ait la ‘gravitas’ politique et qu'il réussisse à être pris au sérieux.


Voila donc pour les dernières nouvelles. En ce qui me concerne, je suis allée voter de manière anticipée samedi 16 septembre au consulat : mission accomplie !

Un petit mot pour finir, concernant la réforme engagée par Emmanuel Macron et son gouvernement, je trouve qu'elle est bonne ! Néanmoins, avec la suppression de la réserve parlementaire, il est certain qu'il va falloir à l'étranger faire preuve d'ingéniosité pour trouver d’autres moyens de financer les associations locales, les petites écoles, etc.

Pour en savoir plus : 

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